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#2 TRANSAT, COSY, COCON, POUF ET PLAGIOCEPHALIE

Journée mondiale des plagiocéphalies 2016

4e article de la série plagiocéphalie :

Analyse du transat, du cosy, du cocon, du pouf.

Dans un transat.

position du corps fermée à gauche
position du corps fermée à gauche

Il est très fréquent de constater qu’un nouveau-né, avec l’inclinaison du dossier, a le corps qui sous son propre poids (effet de la gravité) se tasse de plus en plus, la tête est penchée et tombe sour le côté. Cette position met exactement la tête du bébé dans une position très favorable pour un aplatissement.

 

 

Dans le cosy.

position tête dans le cosy
position tête dans le cosy

Il n’est adapté que pour assurer au mieux la sécurité des bébés lors des  transports en voiture. Il ne devrait donc être utilisé que durant les voyages en voiture. Cependant il faut rajouter à cette durée d’usage au moins les poses entre les voyages. Il comprime et fige le corps du bébé. La tête est mise en rotation/inclinaison/flexion selon la forme du crâne et l’espace libre entre les cales latérales.

 

Dans le cocon. 

publicité cocoonababyIl se définit comme un couchage, le premier a être commercialisé avec une forme couchée, enveloppante. Il serait la réplique d’un couchage médicalisé, adapté pour certains grands prématurés. Symboliquement, il est très séduisant avec sa forme en oeuf et son look cocooning. Mais en fait, c’est une demi coquille fermée à l’espace limité, enrobée de mousse réactible. C’est malheureusement, la forme de couchage qui quand le bébé grandit, impose très rapidement une plus grande flexion puis torsion de la tête sur le côté et une compression de tout le corps en position regroupée.

Dans ces trois cas, nous constatons lors des traitements que si ces positions de couchage sont maintenues assez longtemps, elles peuvent favoriser la formation d’une plagiocéphalie posturale postérieure post naissance. Nous reconnaissons facilement à la localisation des zones plates le mode de couchage.

Regardez sur les différentes photos précédentes, la position de la tête et la localisation de l’appui postérieur de la tête.

Le pouf 

Il est très à la mode. Ce n’est pas un mode de couchage mais il doit aussi être analysé car très souvent utilisé précocement et durant des périodes assez longues. Le bébé est posé sur support plutôt mou, ce qui serait plutôt positif pour réduire les forces gravitationnelles déformantes. Cependant, ce qui peut apparaître comme un avantage, pose deux problèmes importants.

Le premier problème est dû au support qui est fuyant, trop souple à cause de la mobilité des petites boules de polyester. Les prises d’appui nécessaires pour bouger ne peuvent se faire correctement, le bébé a tendance à réduire sa mobilité et rester très passif dans son couchage.

D’autre part, le nouveau-né risque de garder et figer sa posture générale, il va reproduire ses schémas posturaux initiés durant la période fœtale et éventuellement modifiés et fixés par le modelage de la naissance.  Chaque volume du corps s’articule avec les voisins en compression ou étirement donnant un aspect visuel global du corps en fermeture sur un côté ou en boule ou en compression globale par ex.

C’est ce que nous appelons « la posture primitive ». Elle est très probablement une des causes principales du ressort corporel évoqué dans la rotation préférentielle de la tête.

Dans le coussin de grossesse 

coussin de grossesse
coussin de grossesse

Ce couchage pose les mêmes problèmes que le pouf, mais la souplesse du support est plus importante . Les paramètres de compression et d(immobilité sont majorés!

Regardez dans ce cas, la position de la tête qui est très en compression (grenouille),  les compressions locales et globale et bien sûr la posture primitive du bébé sont favorisées.

Mais le jour où maman est fatiguée, elle sait que son bébé va bien dormir et qu’elle  pourra un peu se reposer.

Question du jour :

Pourquoi mon bébé dort bien quand il est dans son cosy ou son transat?

La position proposée rassure la plupart des nouveau-nés. Le corps est en flexion, en regroupement et souvent en compression sur lui même. Cette position confortable pour le bébé permet souvent un meilleur sommeil.

Il est facile de constater qu’une gestuelle réduite du bébé a sur lui un effet de détente. Au contraire, des mouvements anarchiques surtout au niveau des bras, renforcent son excitation et parasitent les phases d’endormissement. Les coques, les cocons ou les transats proposent un espace limité ou préformé qui modèle la position du bébé et entraîne cette réduction de la gestuelle. L’emmaillotage procède aussi de cette manière.

Dans ces situations, les bébés ont un sommeil dit “de contact”.

lien internet : sommeil de contact

Le bébé dort mieux, plus longtemps et pleurs moins souvent.

Le désir de réduire les périodes de pleurs est souvent prioritaire et nous fait oublier ce que nous savons sur ces positions qui ne doivent pas être maintenues trop longtemps et qui sont contraignantes, pour la digestion, la respiration et la posture.

Il existe d’autre part, une sorte de piège comportemental pour les parents car comme le bébé est plus calme et son endormissement et son sommeil plus facile, il est tentant de le mettre de plus en plus souvent et longtemps dans ce type de couchage “tupperwear”.

5e article de la série les plagiocéphalies : les chignons‎