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Pleurs du soir 1/2

Pleurs du soir

Pleurs du soir, un état de dystonie : un pleur spécifique à connaître et reconnaître pour lui apporter la juste réponse. (1/2 )

Tu pleurs

Toujours à la même heure

Tous les jours

Mon amour

 

Les pleurs du soir s’expriment par des crises souvent intenses, qui surviennent quotidiennement et toujours durant une tranche horaire qui commence en fin d’après midi, à l’arrivée de la nuit entre 18h et 19h. Ils ont de nombreuses appellations « dystonies du soir », « malaise du soir », « coup de lune », « désespoir du soir », « emballement du système d’éveil » ou encore « spleen du bébé ».

Ces crises sont caractérisées par des pleurs dits « incoercibles », c’est-à-dire que rien ne peut les calmer. Toutes les solutions mise en œuvre par les parents s’avèrent la plupart du temps sans effet.

Les dysrythmies apparaissent le plus souvent à partir de la troisième semaine, ont une durée moyenne de trois heures et disparaissent spontanément au troisième mois. Toutefois, en dehors de ces moyennes, il y a de grandes disparités d’apparition, de disparition et surtout de durée.

En particulier, les crises durent et s’allongent en temps, proportionnellement à l’intensité des émotions générées par cette situation, lorsque les parents se laissent « embarquer à la dérive par les pleurs dans une situation d’émotions et de stress personnels ». Cela durera d’autant plus longtemps que les parents déstabilisés émotionnellement, continueront à lutter pour couper ces pleurs, armés de leur seule impuissance.

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Ces pleurs, lorsqu’ils sont situés précisément dans ce créneau horaire, ne présentent aucun signe alarmant. A la différence des autres pleurs, ils ne sont pas un appel, ils ne signifient pas qu’il faille répondre à un besoin comme l’endormissement, la faim, la douleur, l’angoisse ou l’inconfort, et les parents ne peuvent pas les empêcher ou les arrêter. Ces pleurs ont besoin de s’exprimer et le bébé d’être simplement accompagné par ses parents.

Madame THIRION Pédiatre auteur d’un livre sur le sommeil nous livre en philosophe, cette merveilleuse remarque. « C’est le plus beau cadeau qu’un enfant puisse donner à ses parents, à sa maman. Qu’elle sache qu’elle ne peut pas tout faire pour son enfant ». Nous pourrions rajouter que c’est « un cadeau très précoce ».

Si les parents comprennent à quoi correspondent ces pleurs, s’ils arrivent à leur donner sens. Ils peuvent les entendre avec beaucoup plus de sang froid, sans laisser s’emballer leur imagination et leurs émotions (ce que le bébé ressentira évidemment). Le sentiment d’impuissance dans cette situation peut être très pénible et dévalorisant pour les parents. La plus mauvaise solution pour cette situation est d’imaginer devoir et pouvoir faire cesser les pleurs. Ce qui risque fort de mettre en danger sa confiance en soi.

Ils pourront au contraire essayer de trouver une façon personnelle d’apaiser le bébé, d’être présent et de l’accompagner durant cette période transitoire. Ils peuvent dire au bébé qu’ils entendent son pleur et qu’il peut l’exprimer si c’est son besoin.

C’est la mise en place de situations « calmantes » pour tous, telles que le bain, le maintien d’un environnement calme, les paroles, les bercements dans les bras, parfois les tours de poussette ou de voiture (sur les boulevards périphériques!). Ces pratiques peuvent peut être aider l’enfant à retrouver un peu de calme mais si cela ne marche pas, ce n’est : ni le signe d’une incompétence, ni d’un échec personnel pour les parents.

NB : Attention, même si cela part d’une bonne intention pour « couper » les pleurs, donner le sein peut s’avérer aussi une solution inappropriée à court terme et moyen terme.

deuxième parties 2/2 :